
Utilisation du Tambour
Le tambour n’est pas un instrument de musique, ni un simple outil de relaxation. Il est bien plus que cela : c’est un être vivant, porteur d’un esprit. Cet esprit est ancien, sage, et sacré. L’utiliser demande respect, conscience et engagement.
L’usage du tambour est réservé aux chamans, car lui seul est lié à son tambour par un lien spirituel profond. Le chaman ne « joue » pas du tambour : il entre en communion avec lui. Ensemble, ils vibrent à l’unisson, leur souffle se mêle, leurs battements se répondent. Dans cet état d’unité, le tambour devient le pont entre les mondes, le véhicule du voyage chamanique.
À travers ces battements, le chaman traverse les dimensions de l’esprit pour aller chercher la guérison, la connaissance ou la guidance, pour lui-même ou pour les autres. Ce n’est pas le son du tambour qui soigne : c’est la vibration sacrée issue de la communion entre l’esprit du chaman et celui du tambour, dans un cadre rituel précis et protégé.
Les pratiques dites de « soins vibratoires au tambour » n’ont aucun fondement dans la tradition chamanique authentique. Elles relèvent d’un courant « new age » qui détourne et banalise un savoir ancestral. Traiter le tambour comme un simple générateur de fréquences ou comme un outil thérapeutique moderne, c’est ignorer et trahir son essence.
L’esprit du tambour n’est pas un jouet. Si son usage est profané, il peut se refermer, se taire, voire se retourner contre celui qui l’a offensé. Car le tambour exige respect, préparation, et relation. Avant de pouvoir frapper le premier battement, le chaman doit avoir honoré l’esprit du bois, de la peau, et des éléments qui composent le tambour. Ce n’est qu’après ce pacte sacré que la voie de la vibration chamanique peut s’ouvrir.
Le tambour n’est donc pas un outil au service de l’humain. C’est un allié spirituel, un guide et un compagnon de route sur le chemin du sacré. Le chaman ne joue pas du tambour : il voyage avec lui.